
Attention aux vers des sables !
Les déserts sont peut-être les endroits les plus hostiles à l’homme.
L’adaptation est rude. Et sa conquête impossible. Le film de science-fiction Dune, réalisé par Denis Villeneuve en est la preuve ! Le jeune Paul, incarné par Timothée Chalamet, descendant de la maison d’Athréides se voit catapulté sur Arrakys, une planète aride aux milles dangers, afin d’assouvir la domination de l’empereur et mener à bien la récolte de l’épice, grâce auquel les voyages spatiaux sont possibles.
Cette adaptation du livre éponyme entraîne le spectateur dans les prémices d’une guerre contre le despotisme. N’ayant pas lu l’œuvre originale, cette critique ne vise que le film. Il ne sera pas mis en exergue ou comparé, juste pris pour lui même, dans son entier.
Le héros prophète
Il y a tout un côté mystique dans Dune, entre les rêves prémonitoires de Paul, les croyances autour de la figure du prophète qu’il incarne. On ressent fortement les influences antiques, dans l’architecture mais aussi dans la philosophie. “Je ne connaîtrai pas la peur, car la peur tue l’esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l’oblitération totale. J’affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi.” Cela aurait pu être celle des Spartiates, où seul l’honneur du combattant est valable.
Entre nature et technologie
L’équilibre parfait entre les imposantes structures futuristes et la force du désert. Les grands espaces dominent, cette immensité dont on n’aperçoit jamais la fin. Tous les objets technologiques se fondent parfaitement dans le décor, sans le dénaturer. Les deux font corps, sans se confondre.
Un space opéra, d’Hans Zimmer
La puissance du thème musical nourri cette sensation de lourdeur du désert, des ses dangers et aussi ses merveilles. Hans Zimmer est connu pour ses thèmes remarquables et Dune ne fait pas exception. Les sonorités orientales, avec la voix rocailleuse de la chanteuse, les percussions et les cordes rappellent ce côté tribal attribué aux Fremen, les rebelles qui se battent contre l’empire.
Un film à la fois esthétiquement et narrativement remarquable. Denis Villeneuve à eu raison pour le choix de la caméra !

