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L’écrivain moderne

Fini les auteurs dépendants des maisons d’éditions et des librairies qui prennent 40% sur un livre !

Le monde du livre est en train de drastiquement évolué vers un nouveau mode de fonctionnement, où les auteurs reprennent le contrôle et leurs droits sur leurs oeuvres. 

Ce n’est plus un secret, les maisons d’édition classiques ressemblent beaucoup plus à des usines à fric qu’à de réels promoteurs artistiques. Le livre est devenu objet de consommation comme un simple dentifrice, ou une paire de basket. Les rentrées littéraires inondent le marché de toujours plus d’ouvrages et de toujours plus d’auteurs qui voient leurs espérances réduites à néant au profit de quelques élus dont la promo permet de décoller. 

 

Aujourd’hui, grâce aux réseaux sociaux, les auteurs peuvent aller directement au contact de leur lectorat. Ils créent des communautés engagées et s’assurent ainsi une base de fond pour leur survie alimentaire, du moins. Même si vivre de l’écriture reste difficile, les auteurs trouvent leur compte en partageant leur passion avec le plus souvent un métier secondaire. 

 

De plus, de plus en plus d’auteurs choisissent l’auto-édition. Pas par dépit comme on pourrait le croire, mais parce que quand on connaît le milieu, les avantages ne sont pas des moindres ! Si on investit, c’est pour l’imprimerie (voir pas si on choisit de vendre sur Internet), du matériel pour alimenter ses réseaux sociaux et fournir sa réserve de stylo bille ! Je plaisante bien sûr, mais pas tellement. Les auteurs auto-édités on certes tout le travail de l’éditeur à réaliser : maquette, couverture, médias, communication, stratégie marketing… Mais ils rempoche à la fin 100% des bénéfices. Sans oublier qu’ils restent propriétaires de leurs œuvres, ce qui n’est pas rien. De plus, la vente sur internet rapportant beaucoup plus qu’en librairie. 35 à 40%, c’est énorme ! 

 

Il y a quelques années déjà, j’avais entendu Samantha Bailly, la présidente de la Ligue des Auteurs Professionnels dire dans l’une de ses vidéos sur son parcours, que pendant son master on lui avait dit “L’auteur, moins il en sait, mieux il se porte !”. Or, l’auteur moderne s’intéresse et n’a plus forcément envie de perdre de l’argent au profit de laboratoires culturels seulement préoccupé par les effets de mode et les romans “qui marchent”. Et la littérature dans tout ça ? Quelle place accorde-t-on au travail de l’auteur en lui-même ? 

 

Dans ce contexte, personne n’est mieux placé que ce dernier pour s’occuper de son bébé, et le faire lire à un public qui comprendra sa démarche ! Le seul aujourd’hui à vraiment promouvoir son travail, c’est l’auteur lui-même. 

 

Est-ce que les maisons d’édition sont pour autant vouées à disparaître ? Non. Elles trouveront toujours des auteurs qui penseront ne pas avoir les compétences pour faire leur travail. 

 

Est-ce que tout le monde pourra devenir auteur ? Évidemment, l’auto-édition va provoquer un boom dans certaines années, avec la nouvelle génération d’auteurs du web. Les genres littéraires vont probablement se diversifier davantage. Mais entre ceux qui auront le courage et l’envie de se lancer dans l’auto-édition et les autres, il y a une grande marge !

 

Et la légitimité des auteurs auto-publiés ? J’ose espérer que ce mythe de l’éditeur omniscient va disparaître au fur et à mesure du temps. Je ne dis pas qu’il n y aura pas de livres moyens, mais peut-être que le nouveau best-seller sera considéré en fonction de l’émergence d’un auteur en particulier, sur les réseaux ou autre part, reconnu ou pas par les critiques.

 

Audrey Lavau

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