
Paris, c’est fini ! Baudelaire, Le Spleen de Paris
Ce génie du mal, qui en sublime la noirceur !
Un souffle nouveau anime la littérature de la seconde partie du XIXe siècle. Celui-ci est porté par de nouveaux artistes comme Baudelaire, poète et auteur assez controversé à qui on attribue néanmoins un certain génie esthétique.
La modernité à aussi de remarquables choses à célébrer et à condamner. Et ici, la prose de Baudelaire s’attèle à la capitale, et flâne entre mondanité et bas peuple. A quoi tient la laideur ? Où réside la beauté ?
Un dégoût citadin
Paris regorge de miasmes. Autant dans les rues sales et désordonnées, que chez les habitants eux-mêmes. Baudelaire peint le portrait d’une ville décadente, et aspire à un renouveau esthétique. Le Spleen de Paris fait référence à une quête du beau. Mais où le trouver quand ce qui nous entoure nous secoue de dégoût ?
Les hautes bassesses
Admirer le laid, glorifier l’abject, sublimer l’immonde, autant d’antithèses qui dépeignent la nature de cette œuvre. Baudelaire s’attache à dresser le portrait de Paris le plus fidèlement possible, avec ses visions, ses horreurs, ses odeurs et ses gens. Anonyme multitude de visage, qui se perdent dans un paysage désolée et putride.
La prose libertine
L’abandon du vers pour une œuvre en prose révèle de nouveaux enjeux pour le poète. La liberté de dire, d’exprimer et de composer pour une ville aux multiples facettes, le vers étant trop réducteur pour une si grande cité.
Casser les codes et renouveler le genre, voilà l’objectif de Baudelaire et de bien d’autres, dans un siècle d’évolution express.

